Pourquoi est-il important de faire vérifier la bonne qualité microbiologique de votre eau de consommation?
Si votre domicile est relié à un aqueduc municipal, l’eau qui transite par votre station de traitement des eaux, avant de vous être acheminé, respecte les critères du RQEP. Selon la taille des réseaux, l’eau doit être testée de 2 à plus de 100 fois par mois, notamment pour les bactéries Escherichia coli, les coliformes fécaux et les coliformes totaux1. La présence de ces organismes en quantité supérieur à la norme en vigueur entraine automatiquement un avis d’ébullition, un avis au MDDELCC et à la direction de la santé publique de votre région.
Cependant, la qualité de cette eau ne représente pas nécessairement la qualité de l’eau qui sort à vos robinets. Plusieurs facteurs tels que l’âge, la configuration, la fréquence d’utilisation, le débit, la réalisation de travaux, etc. de votre réseau personnel peuvent influencer la qualité finale de votre eau de consommation. Bien que les risques d’acquisitions de maladies par l’eau distribuée par votre municipalité soit extrêmement faible, Labsco recommande de faire tester votre eau si vous observez des changements dans ses propriétés organoleptiques (goût, couleur, odeur, texture, etc). Pour connaitre la qualité de l’eau alimentant votre résidence, vous pouvez communiquer avec votre municipalité.
Pour les résidences alimentées par puits artésiens, différents scénarios peuvent être associés à une mauvaise qualité de votre eau de consommation, notamment une mauvaise étanchéité du puits, une défectuosité de la fosse septique ou l’épandage de fertilisants organiques (fumiers) à proximité du puits. Il est recommandé de faire tester l’eau entre le 2e et le 30e jour suivant la mise en marche du nouvel équipement de pompage, ainsi que 2 fois par année, au printemps et à l’automne, par un laboratoire accrédité par le MDDELCC. De plus, Labsco recommande de faire tester votre eau si vous soupçonnez une diminution de la qualité microbiologique de votre eau ou si vous observez des changements dans les propriétés organoleptiques de votre eau.
Pour plus de renseignements vous pouvez consulter le http://www4.gouv.qc.ca/FR/Portail/Citoyens/Evenements/vivre-en-logement/Pages/analyse-echantillons-eau-potable.aspx
De quelle façon la qualité microbiologique de l’eau potable est-elle vérifiée chez Labsco?
Les méthodes de dénombrement et d’identification utilisées chez Labsco ont été élaborées en suivant les méthodes normalisées actuellement approuvées dans l’industrie. Ces méthodes reposent sur la filtration d’un échantillon d’eau à tester, généralement 100 ml, sur un filtre permettant la rétention des microorganismes. Le filtre est par la suite déposé sur un milieu de culture spécialement formulé pour favoriser la croissance et la détection du ou des microorganismes recherchés. La croissance sur gélose solide permet le dénombrement de la fraction viable et cultivable des microorganismes recherchés dans l’échantillon.
L’ensemble des méthodes utilisées chez Labsco ont subi un processus de validation vigoureux et sont appliquées de façon à obtenir des résultats fiables et reproductibles.
Qu’est-ce qu’est Escherichia coli et pourquoi est-elle importante?
Escherichia coli est une bactérie gram négative de la famille des Enterobacteriaceae. Lorsqu’on la retrouve dans l’environnement, elle indique la présence d’une contamination d’origine fécale humaine ou animal, puisque E. coli n’est pas naturellement présent dans l’environnement. Bien que la majorité des souches soient sans danger pour l’homme ou qu’elle ne provoque que de légers inconforts intestinaux, certaines souches présentent des profils d’infectiosité très différents et peuvent entrainer d’important problème de santé chez l’homme. Depuis 2013, E. coli est utilisé comme indicateur de contamination d’origine fécale par le RQEP, remplaçant l’analyse des coliformes fécaux (thermotolérant). La présence d’une seule bactérie E. coli dans un échantillon entraine automatiquement une non-conformité au RQEP et se traduit par un avis d’ébullition.
Pour les propriétaires de puits privés, il revient au propriétaire de prendre les mesures adéquates pour régler la situation. Cela peut aller d’une simple décontamination (http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/potable/depliant/index.htm), par exemple si la contamination provient de circonstances particulières (fonte des neiges, pluies abondantes, etc), à la réparation des systèmes endommagés ou à l’installation d’équipement de purification de l’eau certifié dans la résidence. Indépendamment de la méthode employée, le propriétaire du puit a la responsabilité d’offrir une eau potable à l’ensemble des membres de la résidence. Des analyses microbiologiques de l’eau doivent par la suite être réalisées après 1 et 4 semaines afin de s’assurer du retour à la normal.
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le https://www.inspq.qc.ca/eau-potable/e-coli